Au cours de l'année 2018, Israël bombarde de manière répétée le territoire syrien, ciblant particulièrement les formes iraniennes et le Hezbollah. L'objectif de ce pays, est d'interdire aux forces iraniennes et ses proxys, de s'implanter militairement en Syrie, afin de menacer et d’attaquer Israël à partir du territoire syrien et de construire une ligne logistique d’approvisionnement d'armes d’Iran au Hezbollah du Liban.
Ce conflit est la résultante de l'opposition politique et religieuse à l'existence d'Israël du régime iranien et à la lutte de l’Etat Juif, contre le terrorisme qui accuse l'Iran d'encourager, financer et armer le Hezbollah libanais, ainsi que des organisations palestiniennes, dans le cadre du conflit israélo – palestinien : Le Hamas, le Jihad islamique palestinien et enfin, le Front populaire de libération de la Palestine – Commandement général dont la base se trouve en Syrie.
Les accusations
La défense anti – aérienne de l’armée syrienne a opposé une riposte farouche, il y’a quelques heures contre les missiles lancés par des avions israéliens. Ces tirs avaient pour cible Damas, selon les informations fournies par l’agence officielle Sana, qui citait une source militaire. La même qui a indiqué que trois soldats ont été touchés, tandis qu’un dépôt de munitions s’est trouvé endommagé.
De l’autre côté, l’armée israélienne indique dans un communiqué qu’un système de défense aérien a été déclenché contre un missile anti – aérien lancé depuis la Syrie. Par ailleurs, on assure qu’aucun dommage ou victime n’a été rapporté.
Le directeur de l’Observatoire syrien des Droits de l’Homme, Rami Abdel Rahmane, a confirmé qu’il s’agissait bel et bien d’un raid israélien. Il a en outre assuré que les trois cibles visées étaient visées, notamment les entrepôts d’armes appartenant au Hezbollah ou aux forces iraniennes. Les cibles se trouvent dans les secteurs de Dimas, Kesswa ou alors Jamraya, des régions à l’Ouest ou au Sud Ouest de Damas où les raids israéliens ont été rapportés par le passé.
Historique
Il oppose les palestiniens et les israéliens au Proche – Orient, deux nationalismes et, inclut une dimension religieuse importante, du fait que Israël est une Etat juif et les palestiniens sont dans leur grande majorité, des musulmans.
L'opposition arabe au sionisme se marque dès le début du mandat britannique sur la Palestine, avec de nombreuses émeutes et massacres ainsi qu’une rébellion arabe entre 1936 et 1939. Après la Seconde Guerre mondiale, ce sont les Juifs qui se révoltent. Ne pouvant plus le gérer, les Britanniques transmettent le dossier à l’Organisation des Nations Unies qui fin 1947 vote le partage de la Palestine. Le lendemain, la guerre civile éclate qui six mois plus tard est suivie de la première guerre israélo – arabe.
La région voit l’exode d’Arabes palestiniens, pendant cette guerre, l’arrivée en Israël de réfugiés juifs en provenance des pays arabes entre 1948 et 1952, puis un nouvel exode depuis la Cisjordanie vers la Jordanie, pendant la guerre des Six jours, ainsi que l'arrivée en Israël de près de 600 000 juifs en provenance des pays arabes, chassés de chez eux.
Les mouvements de populations ont débouché sur le problème des réfugiés palestiniens qui sont près de 5 millions aujourd'hui, à ne pas avoir été intégrés par leurs pays hôtes. Depuis le rejet du plan de partage de la Palestine mandataire par les pays arabes, les Nations unies ont à ce jour émis près d'une centaine de résolutions par le Conseil de Sécurité et l’Assemblée générale, afin de résoudre le conflit. Plusieurs négociations et conférences de paix ont également eu lieu.
Nicole Ricci Minyem
« Je suis heureux de l’incroyable succès de la pétition pour le climat, cependant, Ce n'est pas dans un tribunal qu'on va faire baisser les émissions de gaz à effet de serre … », déclare le ministre de la Transition écologique François de Rugy
La pétition en ligne " l'affaire du siècle" pour soutenir un recours en justice contre l’État français pour inaction climatique, lancée par quatre ONG, a recueilli mardi soir, plus de 1,million de signatures. Interrogé par le Parisien, le ministre de la Transition écologique François de Rugy, a enfin réagi à cet engouement jamais vu en France.
« J’ai été agréablement surpris. Je suis heureux que les citoyens s’expriment pour lutter contre le dérèglement climatique. Une pétition pour le climat, oui je signe. Une pétition pour attaquer l’Etat, non. (…) Les ONG sont dans leur rôle d’aiguillon de l’opinion… Mais ce n’est pas dans un tribunal qu’on va faire baisser les émissions de gaz à effet de serre. C’est un combat qui doit interpeller chaque personne et pas seulement l’Etat»…
Qu’est-ce que les citoyens sont prêts à accepter ?
Certaines Organisations non gouvernementales ont adressé lundi, une requête préalable au gouvernement, qui a deux mois pour répondre. Elles envisagent dans un second temps, en mars 2019 probablement, introduire un recours juridique devant le tribunal administratif de Paris une première à l’échelle française. Les citoyens « ont envie de passer à l’action, cela nous renforce dans l’espoir que le gouvernement ne reste pas sans réponse », indique Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France.
« En France, tout le monde est d’accord pour lutter contre le changement climatique mais, en revanche, quand on pose la question des moyens, c’est plus complexe. Qu’est-ce que les citoyens sont prêts à accepter? On a vu la crispation sur le niveau de la taxe carbone, même si la contestation était surtout liée à la brusque hausse des cours mondiaux du pétrole début octobre » S’interroge le ministre de la Transition écologique dans Le Parisien.
Il existe aujourd’hui, deux grands systèmes de valorisation du carbone : l’un découlant du marché de quotas d'émissions comme c'est le cas dans l'Union européenne et l’autre, reposant sur une taxe carbone comme c’est notamment le cas dans les différents pays nordiques.
En France, une composante carbone a été introduite en 2014 dans les taxes portant sur la consommation d’énergies fossiles (TICPE, TICGN, TICC). Également qualifiée de contribution climat énergie, son montant est proportionnel aux émissions de CO2 desdites énergies et peut à ce titre être qualifiée de « taxe » carbone.
La contribution climat-énergie a été adoptée par le Parlement français fin 2013 dans le projet de loi de finances pour 2014. La mise en place d’une telle contribution figurait déjà dans la loi de finances pour 2010 mais elle avait été censurée par le Conseil constitutionnel car elle créait selon l’institution une rupture de l’égalité devant l’impôt, compte tenu des nombreuses exonérations alors prévues.
Dans le cadre de la composante carbone, le prix de la tonne de CO2 émise a été fixé à 7 euros en 2014 (cette taxe a été compensée cette année-là par une baisse équivalente de la TICPE pour les carburants. Son montant a par la suite été progressivement rehaussé : 14,5 €/t CO2 en 2015, puis 22 €/t CO2 en 2016, 30,5 €/t CO2 en 2017 et 44,6 €/t CO2 en 2018.
Le projet de loi de finances pour 2018, prévoyait une trajectoire portant la contribution climat - énergie à 55 euros/t CO2 - en 2019, 65,4 euros/t CO2 - en 2020, 75,8 euros /t CO2 en 2021 et, 86,2 euro/t en 2022.
Nicole Ricci Minyem
En début de semaine, les rues de Tunis étaient noires de monde. Ce sont les ressortissants de la Côte d'Ivoire ont manifesté pour protester contre le meurtre de Falikou Koulibaly. Le président de l’Association des Ivoiriens en Tunisie a été tué à l’arme blanche lors d’une agression la veille.
Falikou Coulibaly, qui dirigeait l’Association des Ivoiriens de Tunisie, a été assassiné par des inconnus qui tentaient de lui arracher son téléphone portable dimance soir, d’après l’annonce faite par les autorités : « Deux hommes l’ont attaqué et l’ont poignardé », a déclaré le porte-parole de la sûreté nationale, Walid Hakima, qui a fait état de l’arrestation de cinq personnes en lien avec ce meurtre.
Après avoir parcouru des dizaines de kilomètres, les manifestants ont résolu de se rassembler devant l’ambassade de Côte d’Ivoire dans la capitale Tunis, criant des slogans comme : « Pour que cela ne se reproduise pas en Tunisie » et brandissant des banderoles sur lesquelles était écrit : « Paix, justice et liberté ».
Les forces de sécurité étaient déployées en force autour d’eux.
« C’est un crime raciste - Nous organisons cette manifestation pour montrer au monde entier que nous sommes fatigués de la violence contre nous tout le temps (…) Koulibaly a été tué parce qu’il voulait défendre ses frères et ses sœurs », a affirmé Naounou Herman, secrétaire général de l’Association des Ivoiriens en Tunisie.
Une loi contre le racisme
La Ligue tunisienne des droits de l’Homme a appelé dans un communiqué, les autorités à garantir la sécurité de tous les citoyens, dont celle des étrangers. Plusieurs associations, notamment l’Association des Ivoiriens de Tunisie, se font régulièrement l’écho des agressions, qui visent des personnes en raison de leur couleur de peau. En août 2018 par exemple, une femme ivoirienne qui avait réagi à des insultes à Tunis avait été violemment frappée.
Autres exemples - En octobre 2013, un sénégalais avait été tué à l’arme blanche, dans le quartier de Boukhalef à Tanger. Ce qui avait provoqué de violentes tensions entre migrants et habitants – suscitant une vive émotion au Sénégal.
Quelques mois plus tard, en Juillet 2014, trois migrants parmi lesquels figurait un Camerounais et deux guinéens, ont été arrachés à la vie par les habitants de la même bourgade. En 2015, deux Ivoiriens sont eux aussi assassinés lors d’une opération d’expulsion massive.
C’est finalement au mois d’octobre que le Parlement tunisien avait voté une loi, attendue de longue date, criminalisant les propos racistes, l’incitation à la haine et les discriminations. Une avancée qualifiée d'historique par les associations défendant les minorités.
« C’est un tournant décisif, un moment très important dans l’histoire de la Tunisie. Cela s’apparente presqu’a l’abolition de l’esclavage… », avait déclaré Messaoud Romdhani, président du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES). Cette criminalisation est également une première dans le monde arabe. Dans les pays voisins, la question du racisme est soit au point mort, soit totalement occultée.
L’incitation à la haine, les menaces racistes, la diffusion et l’apologie du racisme ainsi que la création ou la participation à une organisation soutenant de façon claire et répétitive les discriminations » sont passibles de un à trois ans de prison, et jusqu’à 3 000 dinars (1 000 euros) d’amende.
Nicole Ricci Minyem
Carbone Beni, le coordonnateur du mouvement citoyen Filimbi, ainsi que trois de ses camarades, sont sortis de la prison de Makala ce 25 décembre, après avoir purgé une peine d’une année de prison. Ils entendent très vite reprendre leurs activités.
À la prison de Makala aussi, certains prisonniers ont reçu ce 25 Décembre, leur cadeau de Noël. Après près d’une année de détention, quatre activistes du mouvement politique citoyen Filimbi ou encore sifflet en swahili, sont sortis de cette prison. Il s’agit de Mino Bompomi, Cédric Kalonji, Grace Tshiunza et le coordonnateur du mouvement dans la capitale congolaise, Carbone Beni.
Ils ont pratiquement passé douze mois en détention, parce qu’ils ont été appréhendés le 30 Décembre 2017, alors qu’ils prenaient part à l’une des marches organisée contre le maintien au pouvoir de Joseph Kabila. Les quatre leaders et leurs militants répondaient à l’appel du Comité laïc catholique (CLC).
Au mois de septembre 2018, ils avaient été condamnés à un an de prison ferme pour atteinte à la sûreté intérieure de l’État, offense au chef de l’État et, de publication et distribution d’écrits subversifs.
Continuer la lutte
Informé de leur libération, le coordonnateur national de Filimbi, Floribert Anzuluni salue la dignité avec laquelle les quatre militants ont purgé une peine injuste et illégale : « Ce n’est pas une mesure de grâce, précise-t-il. Ils sont simplement arrivés au bout de la peine prononcée contre eux ».
Carbone Beni va pouvoir retrouver sa famille, et notamment un nouvel enfant né pendant sa détention. Cependant, interrogé par rapport à son avenir, il révèle d’ores et déjà être qu’il se sent prêt à continuer la lutte et l’éveil des consciences.
Après trois reports successifs, l’élection présidentielle qui doit désigner un successeur au président Joseph Kabila, va peut être finalement se tenir le 30 décembre prochain. Les leaders de Filimbi entendent tenir d’ici là, des rencontres citoyennes à Kinshasa ainsi que dans d’autres villes du pays, pour remercier les Congolais de leur soutien et leur transmettre un message.
Retour sur l’arrestation des quatre congolais
Nouvellement créé, le mouvement Filimbi se prépare à tenir une conférence de presse, quand débarquent les forces de l’ordre qui interpellent tout le monde : Journalistes, diplomates, les militants et sympathisants congolais, et même ceux qui sont venus du Sénégal et du Burkina Faso, afin de soutenir et d’accompagner cette initiative.
Or, tous n’avaient pas été pris dans les mailles du filet, à l’instar de Floribert Anzuluni, Yangu Kiakwama ou encore Franck Otete. Mécontent parce qu’ils n’avaient pu mettre la main sur celui qui est considéré comme la tête pensante de ce mouvement, les autorités multiplient les sorties : « Nous lançons un appel à M. Floribert Anzuluni. Où qu’il se trouve, il y a intérêt, pour lui et pour la recherche de la vérité, qu’il se présente devant les enquêteurs », hurle quelques jours plus tard, le ministre de la Communication, Lambert Mende, en conférence de presse.
Pendant plusieurs semaines, Anzuluni et ses compagnons vont vivre dans la crainte d’une arrestation. Ils trouvent finalement refuge en Belgique, pays dans lequel ils demandent et trouvent l’exile.
Nicole Ricci Minyem
De nouveaux heurts ont opposé mardi la police à des manifestants à Kasserine, dans l'ouest du pays, peu après l'enterrement d'un journaliste qui s'était immolé par le feu la veille, selon un correspondant de l'AFP.
Les forces de l'ordre tunisiennes ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser des dizaines de manifestants et des affrontements ont opposé les deux camps notamment devant le siège du gouvernorat (préfecture) de Kasserine où avait été déployé un important dispositif de sécurité, selon la même source. Aucun bilan n'était disponible dans l'immédiat.
Le journaliste Abdel Razzaq Zorgui, 32 ans, est décédé lundi soir après s'être immolé par le feu en affirmant vouloir protester contre le chômage et la dégradation de la situation économique dans la région de Kasserine, l'une des plus pauvres du pays. «Pour les fils de Kasserine qui n'ont pas de moyens de subsistance, aujourd'hui, je vais commencer une révolution, je vais m'immoler par le feu», avait déclaré le journaliste dans une vidéo qu'il a publiée avant sa mort.
Ce drame a suscité la colère des habitants de cette ville défavorisée et dans la nuit de lundi à mardi, des dizaines d'entre eux ont brûlé des pneus et bloqué la rue principale du centre-ville, la police répliquant par des tirs de gaz lacrymogènes, selon le correspondant de l'AFP. Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Sofiane al-Zaq, a déclaré que six membres des forces de sécurité avaient été légèrement blessés lors des affrontements et neuf personnes arrêtées lundi soir.
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a affirmé lundi dans un communiqué que l'acte du journaliste reporter d'images visait à protester contre «des conditions sociales difficiles, un horizon fermé et le manque d'espoir» qui frappent cette région. Kasserine est l'une des premières villes où avaient éclaté fin 2010 des manifestations pour protester contre la pauvreté et la marginalisation. La police avait alors tué des manifestants.
Provoquées par l'immolation par le feu en décembre 2010 d'un jeune vendeur ambulant de Sidi Bouzid (centre-ouest), excédé par la pauvreté et les humiliations policières, les manifestations s'étaient ensuite propagées à travers tout le pays, et avaient conduit au renversement du régime de Zine El Abidine Ben Ali en janvier 2011. Malgré les progrès de la transition démocratique et un récent retour de la croissance économique après des années de stagnation, les autorités tunisiennes peinent toujours à répondre aux aspirations sociales des Tunisiens.
Inflation et chômage alimentent les troubles sociaux. Des émeutes avaient éclaté en janvier dernier dans de nombreuses villes du pays. Le ministre des Finances Ridha Chalghoum a assuré que le gouvernement garderait le cap des augmentations d’impôts. «Le chef du gouvernement s’est engagé à ne pas augmenter les produits de première nécessité, les taxes ne touchent en rien le panier des produits alimentaires car ils sont hors champ TVA», a-t-il assuré à l’AFP.
«Parmi les acquis de la démocratie il y a la possibilité de manifester, mais on a aussi l’obligation de travailler pour une économie tunisienne saine où cette croissance qui a pointé le bout du nez en 2017 se consolide davantage pour qu’elle soit créatrice d’emplois».
Otric N.
En cette célébration de la fête de Noël, l’Archevêque de Douala a une pensée pour les déplacés de la crise anglophone. Il plaide pour un véritable dialogue afin de retrouver la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Pour Mgr Samuel Kléda la crise actuelle est née «des revendications que les gens de cette zone [anglophone] essaient de faire entendre à ce sujet. Mais nous, ce que nous demandons et peut-être aussi beaucoup de Camerounais, nous voulons qu’il y ait un dialogue réel pour résoudre ce problème de crise. C’est la troisième année qui commence et qui fait effectivement beaucoup de pauvreté, qui crée beaucoup de misère, et je ne dirais pas seulement pour les gens de cette zone, mais aussi pour tous les Camerounais parce que cette crise concerne tous les Camerounais», a-t-il déclaré au micro de RFI ce 25 décembre 2018.
En cette célébration de la naissance de Jésus, les pensées de l'archevêque de Douala vont d’abord à l’endroit du Cameroun, «parce que, vous connaissez les crises, tout ce que nous vivons en ce moment dans nos deux régions [du nord-ouest et du sud-ouest anglophones], et même dans l’Extrême-Nord, là où est Boko Haram. A l’est de notre pays où des Centrafricains se sont retrouvés là au Cameroun, même des Nigérians au niveau de la zone de Maroua sont là».
«Nous devons penser en particulier à tous ceux-là en ce moment, non seulement au Cameroun, mais en Afrique où il y a des conflits. Je pense à toutes ces personnes qui souffrent en ce moment, et qui ne célébreront pas la fête dans la paix. Voilà, c’est l’occasion pour moi de prier pour que la paix revienne, que les hommes se donnent la main pour vivre ensemble parce que le Christ est né pour nous tous», ajoute-t-il.
Son message de Noël. «C’est d’abord le sens même de la fête de Noël, Dieu qui a choisi de venir vers les hommes par son fils, le fils qui s’est fait l’un de nous. Il le fait parce qu’il nous aime. Donc pour moi, la fête de Noël, c’est la fête de l’amour pour tous les hommes, en particulier les familles qui vont se retrouver et célébrer Noël dans la joie. En ce moment, en Afrique en particulier, nous avons un peu partout malheureusement des foyers de tension. Les gens se battent. En ce moment, combien de familles en Afrique sont en déplacement ? Ou ce sont des réfugiés qui sont déplacés dans leur propre pays».
«Et l’occasion de Noël, c’est pour nous le temps de rechercher la paix, d’accueillir cette paix que le fils de Dieu est venu nous manifester. Alors c’est la fête à tous, que chacun d’abord se réjouisse de la rencontre avec Jésus Christ, que chacun de nous s’engage en ce moment à partager avec, ou du moins à penser à toutes ces personnes qui sont déplacées à cause de la guerre, qui sont des réfugiées, penser à eux. Penser également à tous les pauvres que nous rencontrons qui n’ont rien parce que Noël, c’est Dieu qui rencontre tout homme. Donc chaque homme doit en ce moment accueillir le message de Noël qui est la paix, qui est tout pour nous», conclut le prélat.
Otric N.
Au moins 26 personnes sont mortes à la veille de Noël dans un nouvel accident sur la route entre Kinshasa et Matadi, dans l'ouest de la République démocratique du Congo, où une récente collision avait déjà fait des dizaines de morts.
«Il y a eu un accident hier (lundi) soir. Hier, le bilan était de 26 morts», a déclaré le ministre provincial des Travaux publics de la province du Kongo Central, Papy Mambo Luamba, joint par l'AFP. La collision entre deux véhicules a eu lieu sur la route Nationale 1 à quelque 130 km à l'ouest de Kinshasa dans le même secteur qu'un précédent accident qui avait fait des dizaines de morts le 6 octobre.
«Une remorque allait de Kinshasa à Matadi. En face, un véhicule Transit Ford, qui avait à son bord 32 personnes, a perdu le contrôle. La remorque a ramassé (ndlr: percuté) le véhicule Transit Ford», a précisé le ministre provincial. L'accident a eu lieu au niveau du village de Mbuela à deux km de la ville touristique de Kisantu en provenance de Kinshasa. «Il y a 27 morts», a avancé un témoin joint par l'AFP, Florian Nkoni Yembi.
Le 6 octobre, plus de cinquante personnes sont mortes calcinées après la collision entre un camion-citerne rempli de carburant et un autre camion au niveau du village de Mbuba, près de Kisantu, où les victimes avaient été prises par la propagation du feu. Des carcasses de véhicules fraîchement accidentés jalonnent la route entre la capitale Kinshasa et Matadi, avait constaté une équipe de l'AFP lors d'un tout récent reportage sur cet axe stratégique entre la capitale et l'un des rares débouchés maritimes du pays.
«La route est tellement étroite, les remorques prennent tellement d'espace, que les chauffeurs des petits véhicules se retrouvent dans les ravins. J'ai été témoin de plusieurs accidents sur cet axe», avait témoigné un habitant, Manzeza Ndoluvualu.
Selon l’OMS, chaque année, plus de 1,35 million de personnes perdent la vie dans des accidents de la route. On recense en plus de 20 à 50 millions de blessés, nombre d’entre eux gardant une invalidité à la suite de leurs blessures.
Les accidents de la route entraînent des pertes économiques considérables pour ceux qui en sont victimes, leur famille et les pays dans leur ensemble. Ces pertes proviennent du coût des traitements et des pertes de productivité pour ceux qui en meurent ou restent handicapés à la suite de leurs blessures, ainsi que pour les membres des familles qui doivent interrompre leur travail ou leur scolarité pour s’occuper des blessés. Les accidents de la route coûtent à la plupart des pays 3% de leur produit intérieur brut.
Plus de 90% des décès sur les routes surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. C’est dans la Région africaine de l'OMS que les taux de mortalité sont les plus élevés. Même dans les pays à revenu élevé, les personnes appartenant aux classes socio-économiques défavorisées risquent davantage que les personnes plus aisées d’être impliquées dans un accident de la route.
Otric N.
En offrant 50 véhicules aux chefs de terre et en annonçant le recrutement de 1000 enseignants du supérieur dès 2019, le gouvernement semble en déphasage avec le programme économique et financier.
A l’occasion du sommet extraordinaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) tenu le 25 octobre 2018 à Ndjamena au Tchad, le président de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), Daniel Ona Ondo s’est attardé sur les causes de l’inefficace implémentation des réformes entreprises depuis deux ans dans le cadre du programme économique et financier. Pour lui, cela est entre autres dû au «relâchement des efforts de redressement suite à la remontée des cours du pétrole».
Ramenée au plan national, cette théorie de Daniel Ona Ondo est plausible, fait remarquer Repères dans sa parution du vendredi 21 décembre 2018. Puisqu’en signant un accord triennal avec le FMI en juin 2017, le Cameroun s’est engagé à mettre en oeuvre des réformes qui à défaut de renflouer ses caisses, devraient lui permettre de ralentir la saignée financière dans laquelle il se trouve depuis quelques années.
Mais avec l’embellie dans le secteur pétrolier, et la reprise progressive de la croissance, il y a comme une «indiscipline» dans l’exécution du programme économique et financier. D’ailleurs, au lendemain de son séjour dans notre pays du 27 avril au 14 mai 2018, le chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) pour le Cameroun, Corinne Delechat a fait savoir que «l’assainissement des finances publiques a été exécuté plus lentement que prévu par le programme.»
Aussi, l’Etat a lancé cette année la traque aux fonctionnaires fictifs qui perçoivent indûment des salaires, afin de faire des économies substantielles. C’est ainsi que depuis l’implémentation des restrictions financières, les pouvoirs publics affirment avoir abouti en fin d’exercice, à une réduction de 100 milliards FCFA sur les dépenses de fonctionnement prévues dans le budget 2017. Les niches exploitées se recensent autour des achats de véhicules administratifs, des frais de carburant et des frais de mission des fonctionnaires et autres agents de l’État.
Or, fait indique le journal, le 15 novembre 2018, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji a procédé à la remise de 50 véhicules aux gouverneurs des 10 Régions du pays. Soit cinq véhicules pour chaque gouverneur à redistribuer aux chefs de terre. Une dotation qui intervient deux ans après celle effectuée par René Emmanuel Sadi. En effet, en 2016, celui qui est aujourd’hui ministre chargé de missions à la présidence de la République a remis 20 véhicules aux gouverneurs.
Soit un 4x4 pour le déploiement sur le terrain et une berline pour les services de ville pour chacun des administrateurs civils. Si la situation d’insécurité qui prévaut actuellement dans 4 des 10 Régions du pays peut justifier la récente dotation, il reste qu’elle laisse tout de même dubitatifs les observateurs. Surtout au vu de la circulaire présidentielle du 20 juin 2018, relative à la préparation du budget 2019.
Ici, il est indiqué que pour assurer une meilleure maîtrise des dépenses liées à l’acquisition des véhicules, une attention particulière sera accordée à la réduction des crédits destinés à l’acquisition de nouveaux véhicules et la rationalisation de leur affectation. Seulement, alors que le pays n’avait aucun engagement avec le FMI, 20 voitures ont été octroyées en 2016. En 2018, ce sont 50 qui sont redistribuées alors que l’on n’est tenu par l’institution de Bretton Woods de réduire ce type de dépense.
Par ailleurs, apprend-on, alors que les dépenses de personnel ont connu une augmentation au premier et au deuxième trimestre 2018, la circulaire du président de la République recommande qu’en 2019, le recyclage des personnels de l’Etat soit privilégié par rapport aux recrutements, l’on annonce dès l’année prochaine, l’entrée dans la Fonction publique de 1000 enseignants titulaires du doctorat PHD. Une initiative salutaire dans un contexte où le chômage est ambiant.
Mais, un peu en déphasage avec la mesure du chef de l’Etat. Elle qui instruit : «Les recrutements devront correspondre aux besoins réels des administrations en fonction des postes de travail identifiés et surtout, ils devront être pertinents et soutenables sur le plan budgétaire. Par conséquent, pour satisfaire les besoins en personnel, il faudra privilégier le redéploiement et le renforcement des capacités.»
Car, en termes de «besoins réels des administrations en fonction des postes de travail identifiés», on n’y est pas tout à fait. Étant donné qu’au niveau supérieur, on parle d’un déficit actuel de 4000 enseignants. Mais le recrutement annoncé n’est censé qu’intégrer 3000 enseignants jusqu’en 2021.
S’ils peuvent être «pertinents et soutenables sur le plan budgétaire» du fait des besoins exprimés et de la remontée des cours du pétrole, l’on peut tout de même craindre avec le président de la Commission de la Cemac, «le risque de réenclencher le processus de financement des projets sans réelle portée pour les populations, ainsi que le risque de ralentir le rythme des efforts d’ajustement budgétaire et de réformes structurelles.»
Et surtout que le 25 octobre 2018 à Ndjamena, Daniel Ona Ondo n’a pas manqué de prévenir que «dans ce contexte, la survenance d’un nouveau choc récessif extérieur compromettrait nos efforts de redressement et de transformation structurelle engagés».
Otric N.